Lioudmila Roudenko (URSS, 1904-1986) - Quand le congrès du 1948 de la FIDE veilla à l’organisation de la nouvelle édition du Championnat du Monde Féminin aux échecs, Moscou abrita les finales une année après. 16 joueuses, les meilleures aux échecs à l’époque dans le monde, se rencontrèrent. Elles représentaient alors l’URSS, l’Italie, le Cuba, Le Denmark, la Polande, la Hongrie, la Hollande, l’Angleterre, la GDR, la Cze et l’USA. Le tournoi solda sur une victoire brillante de Lioudmila Roudenko.
Lioudmila Vladimirovna Roudenko est née dans la ville de Lubna en 1904 en Ukraine, au sein d’une famille d’enseignants. Les échecs était une pratique de famille, et elle se trouva déjà dedans les secrets échiquéens et les compétitions dès l’age de 10 ans. Elle prit part au Championnat de femmes de Moscou et gagna le titre en 1928. Elle est devenue la Championne de Leningrade en 1932. Aux Championnats de l’ URSS (l’ ex Union Russe Soviétique Socialiste) elle se classa deuxième avec seulement un demi piont derrière Semeonova, la championne en titre à l’époque. En 1945, elle a participé au Championnat de Baskiria, tournoi destiné aux hommes, et a fini 6 eme. Reconnue comme une des meilleures femmes qui avaient joué aux échecs dans l’histoire des jeux, Lioudmila Roudenko a battu la représentative de l’équipe Anglaise, Rowena Bruce, dans leurs deux parties par radio.
Echecs Mixtes ...
Aux échecs, on ne peut vraiment parler de ségrégation des sexes. Hommes et femmes ont toujours joués ensemble, soit dans la littérature soit dans la réalité. La scène unique de William Shakespeare qui illustre le jeu des échecs montre Miranda entrain de jouer contre Ferdinand durant la dernière acte de L’Orage (The Tempest). Beaucoup de tableaux de peinture montrent des hommes et femmes jouant aux échecs ensemble ; Ben Franklin et Paul Morphy aussi aimaient jouer contre des femmes.
Dans la moitié du 19eme siècle, les joueuses ont commencé à se faire leurs propres distinction échiquéenne, indépendamment des hommes. Les premiers clubs des échecs exclusivement destinés aux femmes étaient tenus et organisés aux Pays-Bas en 1847. Le premier ouvrage des échecs, écrit par une femme (H.I. Cooke), les ABC des Echecs, était apparu en Angleterre en 1860 et allait jusqu’à la publication de 10 éditions. Le premier tournoi féminin des échecs était sponsorisé en 1884 par l’Association Sussex des Echecs.
Lioudmila Roudenko - Championne du monde
La FIDE avait décidé que le Championnat du Monde Féminin procéderait par élimination dans des tournois organisés dés 1953. A cette issue différents titres de Maîtres Internationales et de grand Maîtres Internationales pour les femmes ont été établis respectivement en 1950 et en 1977. Nona Gaprindashvili devenait la première femme à décrocher le titre de Grand-maître Internationale.
Comme adolescente, Ludmila Rudenko entra l’institue Odessa de l’Economie National, ou elle jouait aux échecs et pratiquait la natation au niveau compétitif. Elle gagna la deuxième place au 400-métres nage de brasse dans les championnats Ukrainienne de natation de 1925.
Apres la mort tragique de Vera Menchik’s en 1944, le titre de Championne du Monde pour femmes demeura vacant à la suite de la seconde guerre mondiale. Durant l’été du 1949-50, la FIDE établit un matche de championnat du monde à Moscou. La gagnante était Ludmilla Vladmirovna Rudenko (IM, WIM) (7/27/04-3/4/86). Madame Rudenko retint le titre jusqu’à 1953, quand elle perdit contre sa compatriote, Elizaveta Bykova.
Rudenko avait une carrière d’ économe planificateur, sa vocation cependant était les échecs que son père avait appris à jouer depuis l’age de 10 ans. Et elle était très active dans les compétitions à partir de 1926. Elle gagna le titre de Championne du Monde du 1949 au 1953.
Les échecs Communistes
Aujourd’hui, avec la fin du Rideau Métallique et de la Guerre Froide, il est difficile d’imaginer les conditions sous lesquelles madame Rudenko jouait. John Graham remarqua dans son ouvrage Femmes aux Echecs (Women in Chess), page 12 :
‘Le livre de D. J. Richards, Les Echecs Soviétiques (Soviet Chess), démontra qu’ après la révolution Russe de 1917, les autorités insistaient sur le jeu comme une arme politique qui doit être utilisée afin de :
Premièrement, donner aux masses ouvrières, fatiguées et usées à la suite du labeur et besogne quotidiens, un loisir de nature rationnel, et Deuxièmement, exploiter l’importance éducative des échecs pour offrir un nouvel élan pour le développement de la culture intellectuelle et une nouvelle impulsion pour entraîner l’esprit parmi les masses ouvrières.’
"Sous cette influence, les échecs devinrent une cause intellectuelle célèbre en Union Soviétique. Le succès dans le jeu fut une démonstration importante pour le succès de la Révolution, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les maîtres des échecs devinrent des ambassadeurs intellectuels ; et il était digne à l’échelle nationale qu’ils soient aperçus comme des gens prospères et réussis. Sous l’effet de cette impulsion, il était naturel de fonder des écoles pour l’exercice des professionnels des échecs qui étaient offerts une considération spéciale, et qui jouissaient de toute facilité capable de garantir leur succès dans les compétitions internationales. Le contexte et l’expérience étaient étendus aux femmes aussi. Dans la société moderne, les femmes étaient beaucoup plus proches de l’égalité des hommes qu’elles l’étaient à l’ouest.’
Lioudmila Roudenko et les autres femmes Soviétiques n’étaient guère “permises” de répondre aux questions de la part des curieux journalistes. Mais elles parlaient quand même au monde entier à travers la qualité de leurs parties. Malheureusement, il y’a un manque d’information sur madame Rudenko, et même les sites d’Internet s’avèrent pauvres.
En reconnaissance de son mérite exceptionnel, elle a été offerte les titres de Maître Honoraire, Maître Internationale et Grand-maître International.
