Les échecs peuvent-ils vous rendre fou ?

Les échecs et la folie

Certains de nos vieux vétérans des échecs, comme Fischer et Nimzowitsch, sont connus pour être devenus excentriques après leur retraite. Cela nous amène à la question suivante : les échecs peuvent-ils rendre fou ?

Bien qu'il n'y ait pas de preuves scientifiques pour prouver que les échecs rendent fou, il est clair que les complications du jeu ainsi que les 64 cases de couleur alternée peuvent avoir un impact sur le psychisme d'une personne. Si vous ne faites pas assez attention, vous pourriez vous retrouver à intérioriser des variations et à dialoguer à voix haute.

Dans cet article, j'ai rassemblé 9 raisons pour lesquelles le jeu d'échecs pourrait rendre quelqu'un fou. Si vous présentez au moins deux des symptômes énumérés ci-dessous, je vous recommande vivement de laisser tomber les échecs.

9 raisons pour lesquelles les échecs peuvent vous rendre fou

➠ 1. Trop de temps passé en interne

Certains experts de la santé vous diront que passer trop de temps à l'intérieur de soi peut causer des dommages mentaux. Lorsque vous jouez aux échecs avec un adversaire, vous passez la plupart du temps dans votre propre tête. La majeure partie de ce temps est généralement consacrée à l'analyse de la position des pièces et au calcul des 3, 4 et 5 coups à venir.

Bien qu'il s'agisse d'un bon exercice pour l'esprit, il est important que vous réfléchissiez soigneusement à ne pas dépasser vos membranes neurales. Si vous vous surprenez à passer trop de temps à intérioriser le jeu d'échecs, il est préférable de suivre votre intuition et de jouer le coup qui vous semble le plus juste.

➠ 2. Le calcul est douloureux et épuisant pour l'esprit

Le calcul est un exercice mental que chaque joueur d'échecs effectue lorsqu'il essaie de trouver le bon coup dans une position. "Si je bouge ici, alors mon adversaire bouge là" est un monologue simple que la plupart des joueurs utilisent pour calculer. Au fur et à mesure que vous progressez dans le classement, vous constaterez que les joueurs les plus forts peuvent calculer jusqu'à 8 coups. Vous devrez donc suivre leur rythme si vous avez une chance de survivre à des positions compliquées.

Le champion du monde en titre, Magnus Carlsen, est l'un de ces joueurs qui peut calculer jusqu'à 8 coups de profondeur. Si vous êtes dans un match avec Carlsen, les complications peuvent être si intenses qu'elles vous brûlent l'esprit et que vous devez concentrer chaque fibre de votre être pour faire le bon coup. Voilà à quel point le calcul aux échecs peut être douloureux et épuisant.

➠ 3. Vous avez trop de conversations dans votre tête pendant que vous êtes sur l'échiquier

Les échecs peuvent vous faire développer une mauvaise habitude de converser avec vous-même, qui pourrait s'étendre en dehors du monde des échecs et dans vos activités quotidiennes. Il n'y a rien de mal à se parler à soi-même, mais si vous remarquez que vous répondez, alors c'est une bonne idée de laisser tomber les échecs pendant un mois ou deux et de concentrer votre énergie ailleurs. Vous ne voudriez pas qu'un jeu soit la cause de votre folie, il est donc préférable que vous abordiez les échecs par petites portions.

➠ 4. Vous jouez aux échecs les yeux bandés avec vous-même

J'encourage mes élèves à jouer aux échecs par eux-mêmes afin qu'ils puissent comprendre les nuances et les plans des deux camps. Cependant, jouer aux échecs les yeux bandés par soi-même pourrait être un peu trop loin, car cela pourrait causer plus de tension mentale et pire, des conflits internes. Si vous le pratiquez régulièrement, vous pourriez vous retrouver à lancer une partie d'échecs au hasard et à vous parler à vous-même tout en vous promenant sur un trottoir animé. Ce n'est PAS un spectacle agréable à voir et les gens pourraient penser que vous êtes fou.

Si vous voulez jouer aux échecs les yeux bandés, il est préférable de le faire contre un adversaire réel et NON tout seul. Le jeu d'échecs les yeux bandés est assez courant et est une technique d'entraînement utilisée par de nombreux grands maîtres pour développer la visualisation et la mémoire.

➠ 5. Mémoriser trop d'ouvertures

Tout comme le bachotage la veille d'un examen, mémoriser trop de lignes d'ouverture et de théorie peut avoir un effet négatif sur votre bien-être mental. Parce qu'il y a tellement d'ouvertures à mémoriser, vous devrez toujours revenir en arrière dans votre esprit pour essayer de vous rappeler une variante d'ouverture spécifique.

Si vous avez du mal à vous souvenir de la théorie des ouvertures, il est préférable de concentrer votre énergie sur un autre aspect du jeu d'échecs, comme le milieu de partie ou la théorie des fins de partie. Ce n'est tout simplement pas sain. Non seulement la mémorisation des ouvertures n'est pas saine, mais vous pourriez perdre beaucoup de temps à apprendre différentes ouvertures et oublier de vous concentrer sur la chose la plus importante qui compte pour votre amélioration aux échecs, à savoir votre compréhension positionnelle du jeu.

➠ 6. Vous passez trop de temps avec les échecs que vous oubliez le monde réel

Les échecs peuvent être une drogue pour certaines personnes afin d'échapper aux réalités de ce monde. Je connais des joueurs qui passent une journée entière à jouer aux échecs avec peu ou pas de pauses. Cela peut être mauvais, et nous devrions toujours faire les choses par portions, pas seulement aux échecs mais dans notre vie quotidienne. Nous devons nous rappeler que nous passons avant tout. La prochaine fois que vous vous lancerez dans un marathon de parties d'échecs, faites quelques exercices entre les parties, prenez le soleil en vous promenant dans votre quartier ou même en faisant quelques minutes de méditation. Ces activités peuvent vraiment améliorer votre humeur et votre esprit !

➠ 7. Perdre une partie d'échecs peut vous rendre fou.

Perdre une partie d'échecs est l'un des pires sentiments que l'on puisse éprouver. Mais pourquoi en est-il ainsi ? Selon des experts scientifiques, si vous consacrez ou investissez votre énergie dans quelque chose assez longtemps, vous vous retrouverez émotionnellement attaché à cette chose. Le fait de perdre un tel investissement peut déclencher une émotion intense qui peut durer des jours, voire des mois. C'est pourquoi la plupart des gens sont émotifs après une rupture, car ils se sont engagés pour un certain temps.

Donc, après avoir perdu une partie d'échecs de 8 heures, vous pouvez maintenant comprendre pourquoi les hommes adultes pleurent. Bien qu'il soit tout à fait normal que des adultes pleurent sur le résultat d'une partie d'échecs, il est important que nous ne laissions pas la défaite nous atteindre mentalement. Tout le monde a subi des défaites dans sa carrière, même le champion du monde, Magnus Carlsen, a eu de nombreuses occasions de perdre contre des joueurs plus faibles.

➠ 8. La complexité du jeu peut vous rendre fou

Les échecs sont un jeu très compliqué puisque le nombre de parties d'échecs possibles est supérieur au nombre d'atomes dans l'univers observable. Ce chiffre est assez stupéfiant et montre que les échecs sont bien plus matriciels que tout ce que l'on peut imaginer.

Nous devons cependant être prudents lorsque nous nous plongeons dans les complexités du jeu, car nous ne voulons pas finir comme un fou dans la rue. C'est pourquoi nos anciens maîtres ont développé des principes qui nous permettront de rester sur la bonne voie et de faire le bon coup. Lorsque vous comprenez les principes du jeu d'échecs, vous réduisez littéralement le temps passé à calculer de plus de 50 %.

➠ 9. L'alternance des cases sur l'échiquier pourrait servir d'hypnose.

Fixer 64 cases jour après jour peut avoir des répercussions sur le psychisme d'une personne. Cela peut ressembler à une théorie du complot, mais il existe de nombreuses occasions où les motifs en damier peuvent hypnotiser et même laver le cerveau des gens. Vous les voyez dans les films et les dessins animés. Mais cela pourrait-il être vrai pour le jeu d'échecs ? Est-ce la raison pour laquelle certains de nos grands maîtres préférés comme Fischer et Alekhine sont devenus excentriques après leur retraite ? ... J'espère que non.

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